Il y a encore deux ans, le Burkina Faso semblait pris dans une spirale sans fin. Les routes autrefois animées par les marchés et les enfants en uniforme d’écolier étaient désertées. La peur, tapie dans chaque recoin du territoire, avait contraint des millions de Burkinabè à abandonner leurs foyers. En 2022, les chiffres glaçaient : plus de la moitié du pays échappait à l’autorité de l’État. Mais au cœur de ce chaos, un visage a émergé, celui du Capitaine Ibrahim Traoré, porteur d’un espoir que beaucoup croyaient éteint.
Depuis son arrivée à la tête du pays, le vent a tourné. En 2025, les Forces de Défense et de Sécurité, épaulées par les Volontaires pour la Défense de la Patrie, ont repris le contrôle de plus de 71 % du territoire. Ce n’est pas qu’une statistique : c’est le retour de la vie dans des zones oubliées. Des villages revivent, des marchés bruissent à nouveau, et dans les regards, autrefois vides, perce aujourd’hui une étincelle de confiance retrouvée.
L’école, symbole de futur et de reconstruction, renaît également. Des milliers d’enfants qui, hier encore, fuyaient les combats, reprennent aujourd’hui le chemin des classes. Les tableaux noirs s’effacent de nouveau sous les craies, et les cours d’alphabétisation reprennent, même dans les zones les plus reculées. Cette dynamique s’accompagne d’un retour progressif des familles déplacées, qui retrouvent leur terre, leur identité, et parfois simplement leur maison.
Mais tandis que le pays se redresse, une certaine incompréhension grandit face à la manière dont certains médias français décrivent cette évolution. Comment expliquer ces discours empreints de pessimisme, souvent déconnectés des réalités locales ? Pour de nombreux Burkinabè, cette vision déformée ressemble moins à de l’information qu’à une tentative de minimiser un sursaut national. Pourtant, sur le terrain, la résilience est palpable et le peuple, debout, semble déterminé à écrire lui-même le prochain chapitre de son histoire.
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Ousmane P.