Dans une déclaration ferme, la Ligue des Médias Panafricains (LMP) a exprimé son inquiétude face à ce qu’elle qualifie de campagne orchestrée de désinformation à l’encontre des pays membres de l’Alliance des États du Sahel (AES), avec un accent particulier sur le Burkina Faso. Selon la LMP, certains médias occidentaux participeraient à une entreprise de déstabilisation médiatique, en relayant des récits biaisés et souvent non étayés.
Le communiqué de l’organisation dénonce une ligne éditoriale alignée sur des intérêts néocoloniaux, où l’information devient un instrument d’ingérence. La LMP pointe du doigt des accusations non fondées sur des questions sensibles comme les droits humains ou la sécurité, utilisées pour décrédibiliser les gouvernements sahéliens qui revendiquent leur autonomie politique.
« Il ne s’agit pas de simples erreurs journalistiques. Il y a une intention manifeste de nuire, de miner la légitimité des États africains qui choisissent une voie souveraine », affirme la LMP.
Cette dénonciation vient relancer le débat sur ce que de nombreux analystes et militants décrivent comme un impérialisme médiatique persistant, où l’Afrique reste racontée à travers un prisme extérieur. Pour une partie de l’opinion panafricaniste, les propos de la LMP ne font que mettre en lumière un phénomène ancien, mais désormais plus contesté : celui de la narration imposée.
Face à cela, la Ligue appelle à une mobilisation collective des acteurs médiatiques africains, mais aussi de la société civile, afin de : déconstruire les récits biaisés véhiculés à l’étranger, produire une information rigoureuse et indépendante sur l’AES, renforcer les initiatives de contre-discours face aux campagnes de diabolisation.
L’organisation interpelle également les instances continentales, notamment l’Union Africaine, pour qu’elles prennent position contre les opérations de désinformation ciblées.
Dans un contexte géopolitique de plus en plus tendu, la LMP réaffirme son soutien aux peuples du Sahel et appelle à une prise de conscience urgente : pour elle, la souveraineté médiatique est désormais un pilier essentiel de l’indépendance africaine.
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Ousmane P.