Alors que les projecteurs sont souvent braqués sur les défis sécuritaires du Burkina Faso, la diplomatie, elle, poursuit son chemin dans l’ombre, efficace et méthodique. Ce lundi 26 mai 2025, dans les salons feutrés de la Primature, un épisode manifeste de cette diplomatie active s’est joué : le Premier ministre, Rimtalba Jean Emmanuel Ouédraogo, a reçu l’ambassadeur de la République populaire de Chine, Lu Shan, venu faire ses adieux en fin de mission.
Ce moment, en apparence protocolaire, en dit long sur la stratégie diplomatique du Président Ibrahim Traoré. En trois années de service, l’ambassadeur Lu Shan a été un acteur central d’un partenariat qui s’est affirmé, étoffé et surtout diversifié. Santé, énergie, agriculture, industrie : la Chine s’est imposée comme un partenaire stratégique aux multiples visages.
Parmi les projets phares de cette coopération, figure en bonne place le Centre hospitalier universitaire de Bobo-Dioulasso, annoncé comme « le plus grand projet d’aide chinoise en Afrique ». Un symbole fort de la présence chinoise, mais aussi de l’ambition du Burkina Faso sous la houlette du Président Ibrahim Traoré de bâtir des infrastructures sanitaires de référence dans les régions.
Mais l’empreinte chinoise ne s’arrête pas là. Une centrale photovoltaïque en gestation, des sociétés chinoises en phase d’implantation dans le secteur de l’énergie, le développement de semences agricoles améliorées, une cimenterie, une aciérie… Autant de projets qui traduisent la volonté de diversifier les axes de développement et de renforcer la souveraineté économique du pays.
Cette coopération n’est pas à sens unique. En soulignant le soutien du Burkina Faso aux positions de Pékin sur la scène internationale, l’ambassadeur Lu Shan a salué une convergence diplomatique qui va au-delà de l’aide technique. Le Burkina Faso ne se contente plus de recevoir ; il pèse dans les équilibres géostratégiques, affirmant ses choix et ses alliances.
Le Président Ibrahim Traoré, en multipliant les partenariats ciblés et pragmatiques, impose peu à peu un style : celui d’un leadership souverainiste, mais ouvert, qui fait de la diplomatie un levier majeur de transformation.
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Ousmane P.