Afrique du Sud : Le paysage politique sud-africain en pleine mutation après les élections législatives

Le Congrès national africain (ANC), au pouvoir depuis trois décennies en Afrique du Sud, a subi une défaite sans précédent lors des récentes élections législatives. La Commission électorale (CEI) a annoncé que l’ANC n’a obtenu que 40% des suffrages exprimés, ne conservant ainsi pas sa majorité absolue à l’Assemblée nationale.

Avec plus de 27 millions d’électeurs inscrits votant pour élire leurs députés, le paysage politique sud-africain semble prêt à des changements majeurs. L’ANC, le parti de Nelson Mandela, a remporté 159 sièges au Parlement, suivi par l’Alliance démocratique (DA), le nouveau parti de Jacob Zuma, “uMkhonto weSizwe” (MK), et les Combattants pour la liberté économique (EFF).

Le Parti MK a fait une percée remarquable dans la province de KwaZulu-Natal, dépassant même l’ANC et l’Inkatha Freedom Party (IFP). Le taux de participation de 58,63% démontre de l’intérêt mais également de la baisse par rapport aux précédentes élections.

Affaibli par ce scrutin serré, l’ANC doit désormais envisager des alliances avec d’autres partis politiques pour former un gouvernement de coalition. Le secrétaire général du parti, Fikile Mbalula, a déclaré que des discussions internes et avec d’autres partis seront engagées dans les prochains jours.

Les prédictions des sondages se sont avérées justes, soulignant la crise énergétique, le coût de la vie, le chômage endémique, la criminalité et la corruption comme des facteurs majeurs ayant terni l’image du parti historique et affecté sa popularité. L’ANC, autrefois dominant, se retrouve désormais à un tournant critique de son histoire politique.

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Johnson ZUMA

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