C’est un tournant inattendu qu’a pris la vie politique allemande ce mardi. Le conservateur Friedrich Merz a été officiellement nommé chancelier fédéral par le président Frank-Walter Steinmeier, à l’issue d’un processus d’élection parlementaire tendu et inédit.
À la tête de l’Union CDU/CSU, coalition de centre droit sortie victorieuse des législatives de février, Merz succède au social-démocrate Olaf Scholz. Ensemble, les deux partis formeront une coalition gouvernementale pour un mandat de quatre ans. Un mariage politique peu commun, qui s’annonce déterminant pour l’équilibre de la nouvelle législature.
Mais l’accession de Merz à la chancellerie n’a pas été une simple formalité. Au contraire, l’élection a révélé des lignes de fracture au sein même du Bundestag. Lors du premier tour de scrutin, organisé mardi matin, le candidat conservateur a échoué à atteindre la majorité absolue, recueillant seulement 310 voix sur 621 exprimées, soit six de moins que le seuil requis.
Il a fallu un second tour pour trancher. Cette fois, avec 325 voix sur 630 sièges, Friedrich Merz a franchi la barre décisive et pu être confirmé comme chancelier. Cet épisode marque une première dans l’histoire parlementaire allemande : jamais un chef de gouvernement désigné n’avait trébuché ainsi après des négociations de coalition déjà conclues.
Le résultat a provoqué un véritable séisme dans le paysage politique. Les médias allemands évoquent un climat de défiance persistant entre les élus, même au sein de la majorité. Toutefois, les institutions ont tenu bon et le processus démocratique a été respecté.
Selon les sources officielles, Friedrich Merz et son gouvernement devraient prêter serment dès ce mardi, ouvrant ainsi un nouveau chapitre dans l’histoire politique de la République fédérale.
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KASSIM Amour