La Cour suprême du Brésil a récemment pris une décision marquante en soutenant à l’unanimité la suspension du réseau social X, anciennement Twitter, pour non-respect des lois locales. Cette décision, menée par le juge Alexandre de Moraes, intervient dans un climat politique extrêmement tendu à l’approche des élections municipales, où le rôle des réseaux sociaux dans la diffusion de l’information est particulièrement scruté. Le géant des réseaux sociaux, propriété d’Elon Musk, se retrouve ainsi au cœur d’un bras de fer juridique avec les autorités brésiliennes, illustrant les défis croissants de la régulation des plateformes numériques à l’échelle mondiale.
Les juges Flavio Dino, Cristiano Zanin, Carmen Lucia et Luiz Fux ont tous appuyé la décision de Moraes, figure centrale dans la lutte contre la désinformation au Brésil. Certains juges ont précisé que la suspension pourrait être levée si la plateforme se conformait aux décisions judiciaires antérieures. La suspension de X intervient après qu’Elon Musk, propriétaire de la plateforme, n’a pas respecté l’ultimatum pour nommer un représentant légal au Brésil.
Cette décision survient dans un contexte politique tendu à l’approche des élections municipales, où la polarisation entre le président actuel Luiz Inacio Lula da Silva et l’ex-président Jair Bolsonaro se fait ressentir. En parallèle, le tribunal a également ordonné le blocage des comptes bancaires locaux de la société Starlink, également propriété de Musk, afin de recouvrer des amendes impayées. Starlink, qui compte plus de 200 000 clients au Brésil, a déclaré à l’Agence nationale des télécommunications qu’elle ne se conformerait pas à la suspension de X tant que ses comptes ne seraient pas débloqués.
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