Le Premier ministre britannique, Rishi Sunak, a annoncé lors d’une conférence de presse ce lundi que les premiers vols visant à expulser vers le Rwanda les migrants arrivés illégalement au Royaume-Uni décolleront dans « 10 à 12 semaines ».
« C’est plus tard que ce que nous voulions, mais nous avons toujours été clairs sur le fait que le processus prendrait du temps », a précisé le leader conservateur, soulignant les défis logistiques et légaux associés à ces expulsions.
Sunak a révélé que le gouvernement a mis un terrain d’aviation en attente pour les vols et que des créneaux ont été réservés dans des avions charters commerciaux. Londres envisage « d’assurer avec succès plusieurs vols par mois pendant l’été et au-delà », jusqu’à ce que les arrivées de petites embarcations traversant la Manche cessent.
Le gouvernement a également mobilisé des centaines de personnels, y compris des juges, pour traiter rapidement les éventuels recours des migrants illégaux, et a débloqué 2 200 places en détention pour eux en attendant que leurs cas soient étudiés, a-t-il poursuivi.
« Ces vols décolleront, quoi qu’il arrive », a soutenu M. Sunak, alors que le projet de loi relatif à l’expulsion des demandeurs d’asile vers le Rwanda retourne aujourd’hui au Parlement pour une nouvelle journée de débats.
Adopté par 320 votes pour et 276 contre par les députés, le texte vise à répondre aux objections de la Cour suprême britannique, qui a jugé le projet illégal dans sa version précédente, par crainte notamment pour la sécurité des demandeurs d’asile. Le projet de loi fait l’objet depuis d’un examen minutieux par la Chambre des Lords.
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