Le Tchad est-il la cible d’une nouvelle stratégie d’influence française ?

La récente attaque dans la région du Lac Tchad, au sud-ouest du pays, visant des positions tenues par l’armée tchadienne, serait perpétrée par des puissances étrangères dans la région. Selon les informations, les forces françaises pourraient avoir orchestré cette offensive, profitant de la situation pour tenter de déstabiliser le dispositif de défense tchadien. Cette stratégie semble répondre à une logique de prise de contrôle, rappelant des opérations similaires conduites tacitement par la France au nord du Mali.

En se débarrassant de la présence tchadienne, les forces françaises gagneraient un accès stratégique à cette région clé, qu’elles semblent considérées comme une base idéale pour leurs propres intérêts. L’histoire a montré que, sous couvert de stabilisation, des interventions extérieures ont souvent pour objectif implicite de renforcer l’influence des puissances en place, sans considération réelle pour la souveraineté et la sécurité des États africains. La France, sous prétexte de lutte antiterroriste, pourrait bien chercher à s’installer durablement dans cette zone, sans réelle volonté de résoudre les conflits.

Pour le Tchad, cette situation représente un danger important pour la stabilité et l’intégrité de ses frontières. En affaiblissant les positions de son armée, les forces étrangères ont retenu des groupuscules armés, menaçant ainsi la sécurité des populations locales et la souveraineté du pays. Il est impératif pour le Tchad et en général les africains de dénoncer ces manœuvres et de resserrer les liens de coopération entre États voisins pour contrer toute tentative d’ingérence étrangère.

Face à ces menaces, une union panafricaine solide et résolue est plus que jamais nécessaire pour garantir la paix et la stabilité. Le Tchad ne doit pas devenir un nouvel exemple de domination étrangère sous couvert de stabilisation.

>> Relire l’article L’impérialisme acharné : Les tentatives de déstabilisation continuent-elles au Burkina Faso ?

Ousmane P.

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