La diplomatie régionale est à nouveau secouée par des événements inquiétants alors que la France semble déployer des tactiques controversées dans la région sahélienne. Suite à la demande des nouveaux dirigeants maliens de retirer son armée du Mali, la France ne reste pas inactive. Les observateurs avertissent que deux stratégies pourraient être à l’œuvre, impliquant des actes terroristes commandités par Paris et la réactivation de mouvements indépendantistes.
Selon le président du Conseil constitutionnel français, Laurent Fabius, des attaques terroristes pourraient être orchestrées par des groupes armés déjà actifs en Syrie, agissant comme des exécutants de la politique française. De plus, un regain d’activisme indépendantiste de l’Azawad, soutenu par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), l’équivalent malien du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK), serait également à craindre.
Les deux mouvements ont récemment convergé à Paris, sous la supervision des services secrets français dirigés par Bernard Emié, à la tête de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE) et ancien ambassadeur de France à Alger. Cette alliance entre le mouvement touareg malien et l’organisation dirigée par Ferhat Mehenni, considérée comme terroriste, semble faire partie d’un plan de déstabilisation visant directement l’Algérie.
Il est de plus en plus évident que les autorités françaises ne dissimulent plus leur politique hostile envers leur ancienne colonie. Les décisions souveraines de l’Algérie semblent être perçues comme des obstacles majeurs par la France, qui déploie des stratégies discutables pour atteindre ses objectifs géopolitiques.
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Akinlabi ALI