Les cours du pétrole ont connu une forte hausse en raison de l’offensive surprise menée par le mouvement islamiste palestinien Hamas contre Israël ce week-end. Les marchés redoutent une escalade géopolitique et des perturbations dans l’approvisionnement en pétrole. De plus, les prix du gaz ont également grimpé en raison de la fermeture d’un champ gazier en Israël.
Vers 16 H 20 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a augmenté de 4,04% à 88,00 dollars. Le prix du baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en novembre a également augmenté de 4,18% à 86,25 dollars. Cette hausse des prix s’explique par l’ajout d’une prime de risque géopolitique par les investisseurs, ainsi que par une nouvelle demande à la suite de la correction des prix de la semaine précédente.
Parallèlement, le prix du gaz a augmenté, avec le contrat à terme du TTF néerlandais, considéré comme la référence européenne, augmentant d’environ 12,49% à 43,00 euros le mégawattheure (MWh), retrouvant ainsi ses niveaux de fin septembre. Les craintes de perturbations de l’approvisionnement en gaz sont également un facteur de cette hausse des prix, en particulier en raison de la suspension des activités de la plateforme gazière Tamar par Chevron, sur instructions du gouvernement israélien suite à l’offensive du Hamas.
L’escalade du conflit entre le Hamas et Israël suscite des inquiétudes quant à la stabilité au Moyen-Orient, notamment en ce qui concerne l’Iran, qui est considéré comme le principal soutien du Hamas. Des spéculations sur d’éventuelles représailles sur les infrastructures iraniennes ou sur la menace de fermer le détroit d’Ormuz, par lequel transitent d’importantes quantités de pétrole, font craindre une nouvelle augmentation des prix du pétrole.
Il convient de rappeler que les tensions au Moyen-Orient et les sanctions économiques contre l’Iran ont déjà entraîné des hausses des prix du pétrole par le passé. Cette crise survient après une période de baisse des prix du pétrole depuis fin septembre en raison de préoccupations concernant la demande liée à des difficultés macroéconomiques telles que des taux élevés et l’inflation. Cependant, la décision de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et de leurs alliés (Opep+) de maintenir la stratégie actuelle de réduction de la production a également contribué à soutenir les prix du pétrole.
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KASSIM Love