Internationale / Les femmes en Europe toujours payées 13 % de moins que les hommes : La lutte pour l’égalité salariale persiste

En Europe, les femmes continuent de gagner 13 % de moins que les hommes. Aujourd’hui en France, c’est une journée de protestation syndicale contre les disparités salariales entre hommes et femmes, ainsi que contre l’austérité. Cette mobilisation intervient peu de temps après que Claudia Goldin a reçu le prix Nobel d’économie pour ses recherches mettant en évidence que les écarts salariaux entre les sexes augmentent après la naissance du premier enfant.

En France, l’écart salarial brut horaire est resté stable depuis 15 ans et est légèrement supérieur à la moyenne européenne, avec les femmes gagnant 15,4 % de moins que les hommes. La France se classe au 8ᵉ rang des pays de l’Union européenne présentant les écarts de rémunération les plus importants. Des pays comme l’Estonie, l’Autriche, l’Allemagne et la Hongrie affichent des écarts encore plus importants, dépassant tous les 17 %, voire 20 % en Estonie.

Cependant, certains pays, tels que le Luxembourg, la Roumanie, la Slovénie et la Pologne, ont des écarts de rémunération beaucoup plus faibles, voire favorables aux femmes. Au cours des 15 dernières années, la réduction la plus importante de cet écart s’est produite à Chypre, au Luxembourg, en Grèce et aux Pays-Bas, avec une diminution allant jusqu’à 12 points de pourcentage.

L’écart salarial entre hommes et femmes augmente avec l’âge en raison d’interruptions de carrière et d’une charge domestique accrue portée par les femmes. En Irlande, l’écart atteint 26 points de pourcentage entre les moins de 25 ans et les 55-64 ans, tandis qu’en France et en Espagne, il est respectivement de 19 et 18 points, bien au-dessus de la moyenne européenne d’environ 6 points de pourcentage.

Les secteurs d’activité restent fortement sexués, avec des niveaux de rémunération plus bas dans les secteurs à prédominance féminine, en particulier dans le domaine des soins. De plus, seules 35 % des femmes occupent des postes de direction dans l’UE, ce qui contribue significativement à l’écart salarial, selon le Parlement européen.

Le temps de travail est également un facteur clé, les femmes, en particulier les mères, étant plus susceptibles de travailler à temps partiel, ce qui a un impact sur leurs revenus. Enfin, les pays de l’UE n’ont pas encore convenu d’une méthodologie de collecte de données sur l’égalité salariale, ce qui signifie que l’indice utilisé ne permet pas de mesurer pleinement le principe de « à travail égal, salaire égal ».

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Ousmane P.

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