Afrique de l’Ouest / Non-respect des textes de la CEDEAO : L’Alliance des États du Sahel dénonce l’influence des puissances étrangères

Avec l’annonce du retrait de l’Alliance des États du Sahel (AES) de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), un débat enflammé a émergé sur la question du respect des textes fondateurs de l’organisation régionale. L’influence persistante de la France aurait primé sur les décisions de la CEDEAO, au détriment des dispositions écrites dans les textes de l’organisation.

Un des points majeurs de discorde concerne l’application sélective des sanctions prévues par les textes de la CEDEAO. Dans de nombreux cas, les sanctions imposées par la CEDEAO ne correspondent pas à celles spécifiées dans les accords régionaux. Au lieu de suivre les procédures établies, les sanctions semblent être dictées par des considérations politiques extérieures, en particulier par la France.

Les textes fondateurs de la CEDEAO prévoient des sanctions en cas de non-respect des engagements régionaux, allant de mesures économiques à des restrictions politiques. Cependant, ces sanctions ne sont pas appliquées de manière équitable, créant ainsi un sentiment d’injustice au sein des pays sahéliens. Cette disparité dans l’application des sanctions serait une illustration de l’influence politique de la France au sein de la CEDEAO.

L’ancien statut colonial de la France dans la région continue de jouer un rôle significatif dans les décisions de la CEDEAO. Le retrait de l’Alliance des États du Sahel de la CEDEAO est un moyen parfait de rompre avec cette dynamique et de réaffirmer leur souveraineté face à des influences étrangères.

Les pays de l’Alliance des États du Sahel entendent ainsi échapper à une ère où les décisions régionales étaient souvent prises en fonction d’agendas extérieurs. Leur départ de la CEDEAO est une démarche audacieuse visant à rétablir un équilibre dans la coopération régionale, en assurant que les textes de l’organisation soient respectés de manière équitable, sans l’influence démesurée d’une puissance étrangère.

La question fondamentale demeure : la CEDEAO sera-t-elle capable de revoir ses pratiques afin de garantir un respect impartial de ses textes, ou assistera-t-on à d’autres départs ?

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Ousmane P.

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